LA TOUR DES APPARENCES
THE TOWER OF APPEARANCES
UNE TOUR A TOWER*
UN CONCEPT A CONCEPT*
UN MESSAGE A MESSAGE*
DES POUPÉES DOLLS*
"La tour des apparences présentée par Valérie Campora (Association des victimes de violences et d'infractions pénales de Monaco"
“The tower of appearances presented by Valérie Campora (Association of Victims of Violence and Criminal Offenses of Monaco”
LE CONCEPT / CONCEPT
Comment prendre conscience des violences qui nous entourent ?
C'est la question que Valérie Campora de l'association AVIP s'est posée en élaborant la tour des apparences.
"Notre objectif premier était de donner la parole aux victimes ainsi qu'à des témoins, toutes générations confondues, afin de mettre en exergue les violences dissimulées derrière les apparences.
Des créations faites en utilisant une poupée bien connue de tous comme support."
C'est ce concept qui a fait naître la tour des apparences.
Entièrement conçue sur la Côte d'Azur et réalisée sur mesure, cette installation représente des messages de manière unique et percutante. Sa fabrication a été le fruit d'une collaboration entre L’AVIP, l’Agence From The Bay et la société de design et conception Infizio."
How to Become Aware of the Violence Around Us?
This is the question that Valérie Campora of the AVIP association asked herself while developing the Tower of Appearances.
"Our primary goal was to give a voice to victims as well as witnesses, from all generations, to highlight the violence hidden behind appearances. Creations were made using a well-known doll as a medium."
This concept led to the creation of the Tower of Appearances.
Entirely designed on the Côte d'Azur and custom-made, this installation presents the messages in a unique and impactful way. Its creation was the result of a collaboration between AVIP, the Agency From The Bay, and the design and conception company Infizio."
POUPÉES & CRÉATEURS
DOLLS & DESIGNERS*
"Ce sont au total 17 créatrices et créateurs qui se sont prêtés au jeu de transformer ces poupées selon leurs histoires personnelles et leurs visions de la violence."
"A total of 17 creators participated in the challenge of transforming dolls according to their personal stories and their visions of violence."
MESSAGES & CREATIONS
Sur cette poupée j’ai voulu représenter les violences faites aux femmes dans le milieu de la prostitution. Les traces de mains blanches symbolisent l'exploitation et la salissure infligées par les hommes, tandis que les marques de coupures sur son corps expriment les blessures physiques et émotionnelles qu'elle endure. En mettant en lumière ces réalités, ma création vise à sensibiliser sur les violences faites aux femmes objectifiées et à encourager la réflexion sur ces problématiques.
Mon objectif sur cette création est surtout de dénoncer les violences sur les personnes handicapées, les noms des personnes qui sont mentionnées sur la peau sont des noms de personnes handicapées qui ont été victimes de violences physiques et sexuelles.
Je suis June, j'étais une jeune fille. j'ai rencontré un garçon que je pensais "merveilleux", et depuis je vais mal, ma vie est un enfer. j'ai besoin d'un sourire, d'attention, de douceur, d'une main tendue pour me sortir de cette souffrance physique/morale ; je m'étiole, j'ai mal, vous me voyez, ne passez pas votre chemin, SAUVEZ-MOI
Sophie est une jeune fille pré-adolescente. Par sa poupée, elle nous a montré sa vision de la représentation de la femme sur les réseaux sociaux et la violence qui en découle. Cette poupée porte un lourd message car elle démontre l'effet des réseaux sociaux sur les plus jeunes et sur leur conception des standards de beauté.
Sa Barbie a les cheveux décolorés en vert, une poitrine très importante, un fessier bien rebondi, et un maquillage à outrance. Elle nous a dit : "Quand on regarde les réseaux sociaux et la télé, c’est le genre de femmes complètement refaites que l’on voit, donc si l'on n'est pas comme ça, on est moche."
Avec ma poupée j'ai voulu montrer le harcèlement que subissent les femmes sur les réseaux sociaux.
La violence des mots et la facilité avec laquelle les personnes insultent leurs semblables, cachés derrière leurs écrans, me marquent particulièrement.
La violence peut exister même dans des cadres de vie luxueux comme à Monaco. On imagine souvent qu'avec une belle voiture et une belle maison, on est à l'abri de la violence. Cependant, dans ces environnements privilégiés, certaines femmes sont financièrement dépendantes de leurs maris, qui peuvent être riches et manipulateurs. Cette dépendance crée une emprise psychologique due à la manipulation. Parfois, ces hommes utilisent leur position économique pour tromper leurs épouses. Ce type de comportement constitue également une forme de violence, une véritable torture mentale. Lorsque ces femmes tentent de se séparer, elles affrontent souvent des difficultés financières insurmontables.
J'ai choisi de traiter le thème du viol après avoir vu dans le cadre de ma profession de sage-femme, de nombreuses femmes, jeunes et moins jeunes, arriver à l'hôpital de Monaco après avoir subi des agressions à caractère sexuel. La prise en charge de ces victimes doit être adaptée, car elle est particulièrement difficile, notamment pour les victimes elles-mêmes. Il est crucial de montrer la détresse corporelle et psychologique qu'elles ont subie, ainsi que leur tendance à se sentir responsables et coupables de leur agression. Cette souffrance les accompagne tout au long de leur vie. Il est important de le souligner, car le viol peut toucher n'importe qui, quel que soit le milieu social, à n'importe quel moment. Personne n'est à l'abri de ce genre d'acte.
Bonjour, je m'appelle Bella, je suis une jeune femme pleine de vie.
Sportive, j'aime m'habiller, me faire jolie, sortir profiter de la vie. Mon chérie m'offre des robes, des bijoux et une vie magnifique. Mais à quel prix, derrière tout ça se cache des blessures, des souffrances qu'il me fait subir au travers de paroles dévastatrices, une maltraitance morale sans fin. Et cela me plonge dans un mutisme abyssal. mais regardez je vais bien.
S'il vous plait, ne jugez pas sur des apparences ne pensez pas que derrière un sourire et une vie tout est parfait. il y a toujours une histoire, positive ou destructrice.
AIDEZ MOI À SORTIR DE SON EMPRISE
J'ai voulu utiliser cette poupée pour illustrer les injonctions contradictoires auxquelles les femmes sont confrontées : être à la fois élégantes et jolies, mais en même temps, subir les conséquences négatives de cette apparence physique. Elles peuvent être victimes de violences verbales et d'insultes, que ce soit dans la rue ou sur les réseaux sociaux. C'est cette violence cachée, due à leur apparence, que je voulais mettre en lumière.
J'ai voulu montrer la difficulté de la grossophobie, la difficulté a se construire à ne pas se sentir jugée continuellement.
je pense qu'il ne faut pas se fier aux regards des autres, que les standards n'existent pas.
Il faut s'accepter, c'est la chose la plus importante.
En choisissant de parler du harcèlement de rue, en tant que jeune femme de 26 ans et créatrice de mode, j’ai souhaité contribuer à travers cette action, à sensibiliser les autres à ce problème et à
encourager la prise de conscience et d'action. Nous devons reconnaître que le harcèlement de rue n'est
pas une simple nuisance, mais une forme de violence qui affecte profondément la vie des femmes à
tout âge.
Je voulais démontrer que, dans une question d'égalité de genre, il est nécessaire de briser certains tabous et stéréotypes. Je souhaitais montrer qu'un père a le droit d'exister pour ses enfants et que, parfois, le père part perdant dans la relation parent-enfant. J'ai voulu illustrer qu'un enfant a besoin de ses deux parents pour ne pas être pénalisé d'un côté comme de l'autre. Pour cela, j'ai représenté, à travers mon personnage, la solitude d'un père sans sa fille. Un enfant peut beaucoup souffrir de la séparation de ses parents, mais les parents aussi.
Les violences, qu'elles soient faites aux femmes adultes ou aux enfants, me touchent profondément. Je pense qu'il est très important de soutenir cette cause, surtout en Principauté de Monaco. Premièrement, j'ai choisi cette Barbie parce qu'elle n'est pas genrée selon le style européen, ce qui m'a plu. Je l'ai énormément violentée car je pense que la violence, qu'elle soit physique ou mentale, aboutit au même résultat et au même impact physique sur la personne, et c'est cela que j'ai voulu montrer dans la poupée que j'ai choisie. Je souhaiterais que cette tour des apparences fasse réfléchir les Monégasques, les résidents, les parents et les enfants, car je trouve que plus nous avançons, plus l'apparence prend le pas sur la réalité, et nous nous retrouvons avec des gens qui ne ressemblent plus à des humains, mais qui sont devenus dans la vraie vie totalement virtuels, et cela m'effraie.
Victoria a choisi de représenter les violences dans le monde du sport en créant une Barbie recroquevillée sur elle-même et blessée. À travers cette création poignante, elle met en lumière les souffrances physiques et psychologiques que subissent de nombreux athlètes, souvent dissimulées derrière les apparences de gloire et de succès.La posture de la Barbie, recroquevillée et vulnérable, symbolise la douleur et l'isolement ressentis par les victimes de violences sportives. Les blessures visibles sur la poupée illustrent les séquelles physiques laissées par les abus, rappelant que la violence dans le sport ne se limite pas aux coups portés sur le terrain, mais inclut également les agressions psychologiques et émotionnelles.Avec cette œuvre, Victoria souhaite sensibiliser le public à une réalité souvent occultée et encourager une réflexion sur les mesures nécessaires pour protéger les athlètes de toutes formes de violence. Son message est un appel à la vigilance et à l'action pour garantir un environnement sportif sûr et respectueux pour tous.
Ce banc rouge représente l’agression subie par Mara, une jeune Italienne décédée suite aux violences infligées par un homme avec qui elle avait eu une relation de quatre mois.
Ce meurtre fut d'une extrême violence, au point que la victime n’a même pas pu être identifiée. Par la suite, cet homme s'est suicidé, il n'a donc jamais assumé son geste.
Afin de lui rendre hommage, sa sœur, Vera Facchetti, nous a partagé son histoire. Profondément touchée par les violences subies par sa sœur, elle tente désormais de sensibiliser le public en partageant le destin de cette dernière.
"J’ai l’espoir que les choses que j’ai vécues se produisent moins. Lorsque je raconte son histoire, les gens ont des difficultés à l’entendre. Ils ne se rendent pas compte que ça peut toucher n’importe qui."
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